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CABRINATOR

Droit de réponse

LE PETIT NICOLAS REFAIT L'HISTOIRE À SA FAÇON MAIS EST-IL LE SEUL ?

Publié le 25 Septembre 2016 par Toussain Sauveur Felix

Nous nous sommes suffisamment gaussés de l'inculture de ce pauvre « sang mêlé » , le mot est de lui, pour ne pas y revenir. Ce qui nous inquiète c'est que malheureusement ce mal est partagé par beaucoup de nos hommes politiques. Qui ne se souvient du livre de chevet de Frédéric Lefèbvre, « Zadig et Voltaire », de la « bravitude » de Ségolène Royal du haut de la Grande Muraille de Chine, du numéro de funambule, à la télévision, de Giscard d'Estaing , ce « Bel Ami » de Maupassant... ?

Quand ils se réfèrent à l'histoire, au fond, ils ne font que rabâcher ce que leurs soufflent des conseillers à peine moins incultes qu'eux. Et ceux-ci ne sont nourris , bien souvent, que par leurs souvenirs scolaires d'une Histoire dont ils n'assimilent que les grands poncifs. Mais, là encore, sont-ils complètement fautifs quand on leur raconte l'Histoire comme une histoire ?

L'Histoire n'est enseignée que comme une succession de faits dont on ressort, selon les époques, ceux qui servent la mystique officielle, quand, comme dans les histoires de l'oncle Paul*, on ne la raconte pas dans le style d'une saga monarchique ou républicaine en fonction des époques évoquées, bien sûr. Ah, on connait les noms, on apprend les dates ! Mais ces noms, ces dates apparaissent comme jaillis de nulle part comme si les évènements étaient le seul fait de des hommes.

On ne met pas l'Histoire en perspective de l'économie, la sociologie, la géographie, les conditions nécessaires à la vie du moment, des peuplements. Et surtout on reste très franco-centrés.
Il n'est qu'une Histoire, l'Histoire de France !

Bien entendu on essaie parfois de situer la France dans le monde, mais dans le monde du moment, pas dans son évolution.

Évolution historique, connait pas.

On la situe mais on ne l'y intègre pas.

Quant-à l'assimiler...

Alors tachons de nous rappeler en peu de mots ce que fut le peuplement de la France, ce que furent le principaux groupes ethniques et culturels qui nous façonnent aujourd'hui. On se rend compte très vite qu'il serait vain d'imaginer qu'il pourrait y avoir un groupe fondateur, un peuple père, une culture immuable, une religion évidente, tant l'évolution est constante.
La vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui, pas plus que celle-là est celle de demain.

La seule certitude commune c'est que nous descendons de l'homme de Cro-Magnon . Disant cela, en guise de boutade, nous affirmons notre ascendance commune avec l'ensemble des pays européens en tous cas, et même indo-européens puisqu'il est admis que nous en sommes issus, voire mondiaux, puisque l'origine de l'humanité serait une.
Avec tout le respect que nous devons aux religions du Livre nous n'évoquons nullement Adam et Ève, dont on se demande quelle descendance ils eurent sans que leurs enfants ne commissent l'inceste. Bigre, nous sommes au-delà du « mariage pour tous » condamné par ces mêmes religions.

Mais il est probable aussi que cet homme de Cro-Magnon devait se regrouper en de petites structures humaines et chacune avait ses spécificités. À laquelle nous rattacher. Ils étaient si peu nombreux en France selon les évaluations qu'on peut en faire (15 000, peut-être, 17 000 ans avant JC).
Mais il est probable que ces spécificités, accentuées dans le monde indo-européen, soient à l'origine des peuples qui colonisèrent les régions au fil du temps.
On voit déjà, avec peu de peuplement, la difficulté de la certitude originelle.

Dans un ordre chronologique incertain ce ne sont pas ceux que Rome appelés les Gaulois, qui eux se nommaient les Celtes encore que cela ne recouvre pas les mêmes, qui furent les premiers. Les Basques , encore qu'il y ait différentes hypothèses sur leurs origines, sont, sans doute, un peuplement antérieur aux Celtes au moins sur le quart sud-ouest de l'actuelle France (région Aquitaine), avant que de se replier sur les régions pyrénéennes.

Les peuplades Ligures occupaient le quart sud est de la France et le nord de la péninsule italienne.

Peut-on parler de Proto- indo-européens ?

Peut-on les considérer comme endogènes ?

En tous cas, n'en déplaise à l'inculte à talonnettes, bien qu'il n'y eut pas encore de France, mais pas plus qu'avec les Gaulois de Sarkosix, ils en peuplaient une grande partie du territoire avant l'arrivée de indo- européens « modernes », dont les Celtes font partie.

Alors serait-ce ceux-là nos ancêtres ? Ben pas sûr, dans la mesure où ils n'occupèrent, probablement qu'une partie du territoire, le sud. Les Français sont concernés ici. Oui mais pas tous.

Il y avait tout de même près de 4 000 000 d'habitants 1800 ans avant JC. C'est cette population qui serait le socle endogène avec lequel les mélanges se feront avec les population indo-européennes du II ème millénaire.

Et la greffe pris, mais ne s'arrêta pas à ceux-là à travers l'histoire.

Et elle n'est pas finie.

Elle ne sera jamais finie.

Alors les gaulois comme ancêtres identifiants....

Et ils arrivent tout de même ceux que le petitout qualifie de Gaulois à l'instar d'Ernest Lavisse dont il se gaussa naguère.

Ils arrivent mais ils n'arrivent pas seuls.

Et d'abord, sont-ils à ce point regroupés dans le territoire de notre actuelle France, qu'on puisse s'en réclamer au point qu'ils seraient nos ancêtres « identitaires », selon le qualificatif cher à Sarko le patriote. ?
Ben pas vraiment.

Les Celtes occupait la France, oui, mais aussi la péninsule ibériques, la Roumanie, La Bohême (République Tchèque), la Moravie (République Tchèque), la Slovénie, L'Autriche, et , bien entendu....la Hongrie......de Pal Sarkozy de Nagy-Bocsa, géniteur de l'autre. Il peut donc se rassurer, ce brave ignare, mais il est Gaulois sans qu'il ait à se fondre dans la seule Histoire de France. Il l'était avant même la naturalisation de son père. Il l'aurait su, s'il connaissait l'histoire du monde ou simplement de l'Europe.

Le total des Celtes venus de Germanie qui, en cinq siècles, sont entrés en Gaule, n’a pas dû dépasser 200 000 ou 300 000, c’est-à-dire qu’à la suite de la conquête, l’élément « gaulois » représentait probablement moins de 10 % de la population ! Mais 10 % qui comptaient, puisqu’ils ont réussi à imposer au vieux fond indigène de la population française la langue, les mœurs, la domination sociale et politique. En gros ils ont apporté la civilisation, que les Romains ne firent qu'accentuer plus tard. Ceux-ci n'était donc pas les premiers au regards de ceux-là.
C'est sans doute pourquoi ce brave Sarkosix les préfèrent aux « français endogènes » bien qu'ils soient dix fois plus nombreux. C'est un peu comme le confluent de deux rivières où ce n'est pas toujours celle qui coule plus fort qui donne son nom au fleuve de l'aval.

Arrivent ensuite les Belges. Ils ne venaient pas, eux, de Germanie. Mais ils ne comptent pas pour rien. Selon Jules César ils occupaient tout le nord de ce qu'il nommait la Gaule.


Pour les témoignages des contemporains de cette époque les Gaulois vivaient au Nord , les Celtes au sud (donc pour eux différents des Gaulois). Jules César considérait qu'ils étaient tous Gaulois et appelait notre territoire la Gaule. Alors comme les écrits, l'histoire, le droit romain marque notre culture, il est facile de conclure un peu hâtivement.

Au sud de la France, et avant la conquête romaine, le peuplement devint, évidemment Celto-Ligure. Alors là commençons à distinguer les peuples qui les composent, justes pour rire. On y trouve notamment les Triscani, les Voconces, les Menmini, les Albiques, les Cavarres, les Salyens.

Mais on peut faire la même choses pour les Gaulois avec les Arvernes, le Eduens, les Sequane, les Pictons, les Carnutes, les Allogroges, les Helvètes, les Santons, les Zambarres..... Certains se fédérèrent sous ce bon Vercingétorix, mais pas tous, beaucoup s'en faut.

Celtes ou Gaulois ?

Et puis vinrent nos amis transalpins avec ce bon Jules César que nous devrions considérer comme un ennemi puisque nous serions Gaulois. Mais on préfère se l'approprier. Et , même nous considérons les Romains comme les grands civilisateurs d'un monde « barbare ». Et soudain les Gaulois , nos ancêtres donc (hein Sarkosix de Magix-Bocsix!), commes des barbares. On oublie, tout à trac, l'apport civilisationnel qu'ils firent aux « français endogènes) pour ne retenir d'eux que leurs tresses blondes et leur solides moustaches.

Mais tout cela créa le peuple gallo-romain plus Romain que Gallo. Et pourtant on insiste.

Et au-delà notre pays n'a-t-il pas était visité, jusqu'à devenir leur destination finale, par ceux que les Gallo-Romains appelaient les Barbares. Hé quoi, comptent-ils si peu les Goths (Wisigoths venus de l'ouest, les Ostrogoths de l'est), les Burgondes (demandez aux bourguignons), les Vandales, les Allains (demandez aux Tourangeaux), les Normands (il était à qui Guillaume le conquérant, duc de Normandie, pas Gaulois en tous cas ?)

Hé Sarkosix, nous sommes perdus. Identifie-nous vite : Gaulois, Celtes, Gallo-Romain, Romains, Barbares.

Et les Francs alors ? Qu'est-ce qu'on en fait des Francs ?

Ils ne sont pas Gaulois ça c'est sûr.
Mais notre pays ne s'appelle-t-il pas la FRANC-E ?
Clovis n'était-il pas le premier Louis dont 16 plus 2 régnèrent, même s'ils furent plus Capétiens que Mérovingiens ?
La loi salique n'a-t-elle pas été exhumée du « code » des Francs Saliens ?

Et oublions-nous les Phocéens qui fondèrent la plus ancienne Ville de France, Massalia, les mêmes qui s'établirent en Corse et fondèrent Alaia (Aleria), qui fondèrent aussi Agata (Agde) et bien d'autres encore.
Et nos amis Corses qui des Celtes ne virent que les descendants bien plus tard dans l'histoire. Ils étaient déjà Gallo-Romains, puis « italiens » (Pisan et Génois) et Français pour finir.
Et nos iles du Pacifique, des Caraïbes ne sont-elles pas peuplées par de curieux Gaulois.

Aujourd'hui on notera pourtant qu'elles participent pour une bonne part au repeuplement de la France.

Mais au-delà, et après n'avons-nous pas eu nos amis Polonais venus se réfugier chez-nous et formèrent combien de génération de mineurs de fond ?

Ne devons-nous pas compter nos voisins italiens venus par des vagues successives consécutives aux difficultés économiques ou au fascisme mussolinien. L'annuaire des villes du sud présente une majorité de noms d'origine italienne.

Étaient-ils Gaulois ?

Devons-nous parler aussi de nos voisins ibériques ou Lusitaniens qui peuplèrent notre sud-ouest?

Et bien sûr nous n'oublierons pas le peuplement récent du à la colonisation du Maghreb qui vit se franciser des Berbères et des Arabes.

Sarkosix aide-nous !

On voit bien qu'il est difficile de savoir quel est le peuple fondateur de notre Histoire, tant ils sont nombreux. Et quelle époque choisir celle de la Préhistoire, de la Proto-Histoire, de l'Histoire.

Laissons tomber la Préhistoire, nous y aurions trop d'incertitudes.
La Proto-Histoire, trop lointaine.
L'histoire alors, oui, mais à partir de quand ?

On le sait la France n'existait pas chez les Gaulois.

L'époque mérovingienne, puisque avec Clovis est consacrée la religion Catholique avec son Baptème rémois, serait-elle plus appropriée et nous sommes descendants des Francs qui construisent une nation. Et une nation catholique, or, nous le « savons » et vous le clamez assez, nous sommes de tradition judéo-chrétienne, une tradition pas encore établie sous des Gaulois (Au fait quid des Juifs qui participèrent aussi à notre peuplement même faiblement).

Oui, mais ce sont des Francs il s'en faut d'un "e" pour la France et de "ais" pour ses habitants.

Puisque ce terme et son concept peuvent concernait la période qui commence avec Hugues Capet devons-nous prendre les hommes de ce temps pour ancêtres ?

Rien de tout cela.

Un peuple a forcément des ascendances multiples. Il est le fruit d'une évolution et de la rencontre de beaucoup de groupes humains, ethnie, tribus, peuplades, peuples. Il serait vain d'en choisir un plutôt qu'un autre. Nous sommes le fruit de tous.

Alors en désigner un n'est jamais qu'un choix. C'est souvent un choix politique d'identification.

C'est ce que vous faites. Mais vous le faites pour des raisons électorales, sans souci du clivage que vos mots constituent. Ces mots coupent beaucoup de Français de leurs origines. Or, dans les époques incertaines les origines nous confortent.

Pour quelqu'un qui aspire à la fonction suprême de la République c'est irresponsable.


Vous n'êtes et ne serez jamais un Homme d'État.




* Les Belles Histoires de l'oncle Paul est une série de bande dessinée créée en 1951 par le scénariste belge Jean-Michel Charlier et publiée dans le journal de Spirou

Blason des Sarkozy de Nagy-(De gueules,au loup au naturel, tenant un badelaire d'or, rampant sur un mont de sinople.)

Blason des Sarkozy de Nagy-(De gueules,au loup au naturel, tenant un badelaire d'or, rampant sur un mont de sinople.)

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