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CABRINATOR

Droit de réponse

LE CONSEIL MUNICIPAL OU LES FRONDEURS DU MAIRE

Publié le 16 Septembre 2016 par Toussain Sauveur Felix

Nous nous serions beaucoup amusés à cette séance du 15 septembre 2016 du Conseil Municipal, si elle n'engageait pas, avec le PLU, l'avenir de la commune.

Nous nous serions amusés de voir voler en éclats cette belle unanimité de la majorité municipale. Pas moins de 11 conseillers de cette majorité n'ont pas voté le PLU d'HF@, parmi lesquels 2 adjoints.

Nous aurions pu saluer le courage de Gérard Bourquin, d'Ezio Di Chiara, de Betty Meyssonier, de Laurent Long qui ont marqué leur opposition notamment en prenant bravement la parole. Malheureusement ce ne fut qu'un courage à compte de demi : ils se contentèrent de ne pas prendre part au vote.

Quant-aux six absents de cette majorité nous sommes partagés dans notre approche. Marquent-ils par là leur opposition mais avec peu de courage ou cette absence marque-t-elle leur découragement en face d'un Maire de plus en plus autocratique ? Les deux procurations manquantes sont-elles opposition ou négligence ?

Le courage n'aurait-il pas été de voter contre ce PLU et de démissionner comme l'a fait avec hauteur et détermination Martine Guionnet qui, en sincère amoureuse de son village, avait du se rendre compte de ce qu'il risquait de devenir entre les mains d'HF@ pour ce deuxième mandat ?

Dès le discours introductif d'Anne Lanfranco, du groupe « mon parti c'est Cabriès » le décor était posé.

Comment exercer son rôle démocratique devant une telle absence de réelle concertation ? Comment les habitants pouvaient-ils donner un avis sans des réunions probantes organisées pour les entendre et non pour qu'ils écoutent ?

Le Maire ne semble connaitre de la démocratie que son dénie.

En possession des documents indispensables à la réflexion que dans le strict délai légal de 5 jours francs, l'opposition n'a pu que labourer dans l'urgence. Cette urgence qui est le contraire d'une saine réflexion. Cette urgence que Le Maire organise à loisir pour éviter la contestation. Cette urgence « est une sorte de 49.3 » pour lui comme nous avons lu sur une page Facebook de la commune.

Mais, tout de même, n'est-ce pas inique pour un projet de PLU ?

Malgré ça l'opposition a réussi à mettre HF@ en difficulté.

En début de séance Marie-Thé Bagarri, première adjointe au Maire, en petite abeille besogneuse et fidèle, s'est attachée à démontrer la nécessité de construire du fait notamment de manque de locatif. Peut-être espérait-elle désamorcer la fronde qu'elle savait probable devant cette avalanche de béton.


Évidemment ce fut vain.

Déjà l'opposition, par le truchement de Jean-Christophe Clément, contestait la possibilité de maintenir la population à un seuil de 10 000 habitants pour 2030, par un simple calcul mathématique sur les 700 logements projetés. (2,5 personnes par logement).

Il n'y aura pas de Médaille Fields* pour notre polytechnicien de Maire.

Jean-Christophe Clément soulignait, ensuite, l'absence de structures adaptées, et notamment de routes à ce développement. Il remarqua ensuite l'absence d'organisation de la circulation transversale de plus en plus asphyxiante pour la commune.

Le Maire pensant s'en sortir avec une allusion au contournement par le nord du Réaltor, oublia que la voie sud était en pleine construction avec une chantier très avancé.

Mais c'était là le premier accroc qui mis en évidence le manque de maîtrise du Maire tant dans la connaissance de la géographie précise de la commune que dans les conséquences du PLU sur celle-là. Il ne devait souvent son salut qu'aux interventions de certains de ses adjoints et conseillers comme Pablo de Lard et Nadia Trainar. Quant-à l'adjoint délégué à l'aménagement durable du territoire, Frédéric Morlot, il fit la preuve de son amateurisme en la matière.

On a pu voir un découpage farfelu dans les zones UB, notamment dans les secteurs de la route de Violesi et du Verger. Certaines parcelles sont exclues du droit à construire sans raison (sans raison ? voire..).

On remarque des incohérences de choix. Un exemple au Verger où on ne relève aucun plafond de surface au sol, ce qui entraine des possibilités de constructions énormes sur des grandes parcelles.

Les zones UC (anciennes NB) favorisent, dans ce PLU, ceux qui ont de grandes surfaces construites qui peuvent faire des agrandissements en proportion.


Place aux riches !

Fantaisies ou volonté délibérée dans le zones UZ (zones commerciales et d'activités) avec un développement autour de l'Auberge des Ceps, et rien autour de la Table des Saisons, ni de l'Hôtellerie du Lac Bleu.

Enfin la zone UZ à La Trébillane fit l'objet d'une belle passe d'arme entre un Maire décontenancé, qui s'accrochait à ses affirmations sur une demande de commerces, et Jean-Christophe Clément qui rappelait l'opposition ou, au moins la méfiance, déjà manifestée. (CIQ des Pradelles et de Calas notamment)
Que ferait-il si une majorité se dégageait contre ce projet ? Il ne restera plus que les remarques à faire dans le cadre de l'enquête publique, selon HF@.

Si on se remémore bien HF@ avait dit que les modifications proposées par l'enquête ne se feraient « qu'à la marge ».

Trébillane est-elle une marge ?

Le Maire justifiait cette zone par la nécessité de la construction d'un local pour la police municipale. Soit, lui répondit le porte parole du groupe « mon parti c'est Cabriès », pourquoi ne pas prévoir une zone UE, qui permet la construction d'équipements publics , pas de commerce, et qui permet aussi de faire des stades, des aires de jeu....

Cette proposition semblait avoir les facteurs du public.

À la question « pourquoi un tel développement des zones agricoles à la Bellandière », le Maire resta vague et son adjoint délégué à l'aménagement durable en charge du dossier se tint coi.

Pour les OAP «(Orientation d'Aménagement et de Programmation, soit les programmes de construction projetés)) nous ferons plus tard le développement qu'ils méritent, tant il y a à dire.

On notera qu'il y eu une interruption exceptionnelle pour permettre quelques questions du public.

On remarquera aussi qu'une partie de la majorité du Conseil Municipal se réunit précipitamment sans les frondeurs.

Devait-on redresser quelques bretelles pour éviter un Waterloo municipal ?


Nos mouches parleront-elles ?


* équivalent du prix Nobel pour les mathématiques.

 LE CONSEIL MUNICIPAL OU LES FRONDEURS DU MAIRE
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